Cérémonie d’ouverture des JO 2024

Tweet posté par le président de la Fédération protestante le pasteur Christian Krieger suite à la polémique créé par certaines séquences du spectacle d’ouverture des Jeux de Paris.

Chers amis, voici le contenu du tweet posté par le président de la Fédération protestante le pasteur Christian Krieger suite à la polémique créé par certaines séquences du spectacle d’ouverture des Jeux de Paris.

Suite à la cérémonie d’ouverture des JO, la Fédération reçoit quelques messages de réactions de chrétiens qui expriment leur vive émotion. Certains se disent même offusqués, voire blessés, par le tableau du banquet de Dionysos qu’ils ont vu comme « une parodie méprisante de la Cène ».

La tonalité générale de cette cérémonie visait à sortir des sentiers battus, à renverser les idées reçues. Le metteur en scène Thomas Jolly qui a orchestré cette cérémonie, a affirmé dans la presse n’avoir en rien visé le dernier repas du Christ. Il fait plutôt référence au « Festin des Dieux » de Jan Harmensz van Biljert, peint vers 1635 et conservé au Musée Magnin à Dijon. Au centre de la table, ce n’est pas le Christ, mais Apollon couronné. Bacchus-Dionysos est allongé au premier plan.

L’émotion suscitée par ce tableau appelle trois remarques :

1• Toutes les images comportent une polysémie. Elles peuvent être lues de différentes manières. Et de fait, il peut exister un écart entre l’intention de l’auteur et la réception.

2• La liberté d’expression est un droit fondamental que les protestants reconnaissent sans réserve. Nous ne condamnons pas le droit de blasphémer. Toutefois, nous affirmons aussi que mépriser autrui, le blesser, ne saura jamais être l’essence même de la liberté d’expression.

3• Les jeux olympiques célèbrent l’universel. Au moment d’accueillir le monde pour célébrer l’universalité du sport, il importe de vivre le respect absolu de toute identité, y compris celle de ceux qui s’identifient au christianisme, à la culture queer, à l’athéisme. Le respect est une exigence qui s’impose à tous, qu’ils croient au ciel ou non. C’est précisément ce que permet le principe de la laïcité.

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