Culte de la Réformation
20 octobre 2024 (avec enregistrement, photo, commentaires)
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Pour la fête de la Réformation, la chaire du temple est mise à l’honneur.
Dès la porte franchie, elle attire les regards, imposante par son volume, majestueuse et élégante. Elle occupe la totalité de l’abside dans laquelle elle est logée, ses escaliers tout en courbes débordant sur les côtés. La couleur chaude du bois rehaussée par le blanc des murs impose sa tonalité à l’ensemble du temple avec son plancher et ses grands bancs en bois également. La chaire a été construite en 1895, par un Compagnon ébéniste. Elle a sans doute été confectionnée avec de vieux châtaigniers de la Montagne-noire dont les frondaisons ont abrité jadis les assemblées du désert, au temps de la persécution contre les Huguenots. Notre belle chaire, notre fierté, se contentait de trôner en bonne place dans le temple rappelant toutefois l’importance de la Parole dans nos cultes ; mais on ne l’utilisait pas autrement que comme support de la grande Bible du XVIIe siècle, parce qu’on la trouvait un peu trop impressionnante. Pour la fête de la Réformation, cette année, nous avons décidé de la mettre à nouveau en service pour quelle remplisse pleinement sa fonction. C’est ainsi qu’une lectrice a gravi les marches d’escalier, s’est placée timidement devant le pupitre, tout en lâchant un : « que c’est haut ! » puis elle a lu distinctement un passage de l’Evangile du jour. Ensuite le pasteur a suivi pour assurer la prédication ; malgré sa haute taille, sa silhouette était en parfaite harmonie avec la dimension de la chaire. L’abat-voix suffisait, pas besoin de micro ; le public était « scotché » ! La conclusion est unanime : il faudra recommencer, même si c’est au prix de quelques torticolis pour les auditeurs des premiers rangs…
André Bonnery |
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